samedi 17 décembre 2011

Pluie et Brouillard

L'appel de la route, il n'y a que ça de vrai.

Tu sens le frisson du départ lors du démarrage de ta moto au petit matin.
Tout est encore humide de la rosée,
la tente un peu trempée,
les vaches te réveillent,
tu émerges et en deux minutes tu te retrouves en train de conduire au milieu des montagnes et des rizières.

L'appel de la pluie, c'est un peu plus chaud.
Tu sens l'eau glacée qui transperce tes vêtements lorsque tu conduis ta moto dès le petit matin.
Tes chaussures sont encore trempées de la veille et ça fait des bruits bizarres quand tu marches,
tes fringues sont à un taux de 100% d'humidité,
il y a plus d'eau que de coton dans ton slip,
tes mains sont engourdies,
tu préfères ne pas penser au moment où faudra planter la tente dans la boue.

L'appel du bus, c'est un peu plus dangereux.
Tu l'entends pas vraiment arriver et il surgit devant toi en klaxonnant et en doublant sur un virage de route de montagne.
tu fais pas trop le malin quand tu te retrouves coincé entre deux camions sur la route glissante,
ni quand tu roules en plein brouillard sur une montagne où il y a surement des bœufs qui s'amuseront à traverser la route, comme ça pour le fun.
Le Vietnam, c'était pas notre guerre.
On a un peu vu la mort... bon ça passe.
Après on l'a frôlée... passe encore.
Après on l'a caressée... c'était sexy.
Après on est devenus potes et on s'est pas mal rapprochés...
Bon finalement elle est pas vraiment de bonne compagnie alors on l'a un peu fui!

On a donc arrêté nos moteurs à Da Nang, et revendu à contre-coeur Lorraine et Le Tavernier et descendu en bus de nuit à Saigon.
Petites Honda Dream II, on ne vous oubliera pas de sitôt ! On pensera à vous dans une semaine lorsque nous serons vers Darwin, Australie pour rechercher un nouveau compagnon à roues (ou turbofusées).


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